07h35, Lee Perry comme musique de réveil et la forêt mouillée de la pluie comme première image depuis le bus garé en forêt ou Boris et moi avons trouvé refuge pour les nuits.
Ce matin donc, tôt, presque the middle of the night pour certains, nous descendons la colline de Cherrymont Farm en bus pour la dernière fois. L’eagle bus se faufile parmi les branches sur le chemin caillouteux avec l’aisance d’un éléphant dans l’eau.
Le temps des dernières fois s’installe doucement.
Ce réveil matinal ne pardonne pas : sur le trajet vers Newark NJ, la plupart d’entre nous finissent leur nuit, peut être traversée de songes habités par les deux concerts prévus a New York cette semaine. En substance et en matière, jeudi soir au Zebulon café et samedi soir au Rubulad pour 2 sets dont le dernier à 04h… Comment s’assurer de se réveiller à l’heure pour l’avion de dimanche matin tôt ? Ne pas dormir samedi, dernière soirée de ces 6 semaines de tournée.
Hier soir, Cherrymont Farm nous a vu encore attablé à 21, encore rassasiés et content d’un repas que le collectif rend meilleur, encore reconnaissant de partager la maison de Daddy’o, laissée ce matin presque rangée par un ménage à 38 mains.
On charge les soutes du bus, puis c’est le spectacle de la route défilant par les fenêtres rectangulaires pour nous amener à New York demain. Ce soir une étape dans un hôtel du new jersey à Newark, histoire de prendre du recul pour prendre de l’élan avant de sauter à pieds joints dans Big apple.
Nous sommes sur la voie pour faire l’extraordinaire cabriole de vendre le bus à Thomas, un ami de Daddy’O; notre bus va continuer sa vie comme théâtre ambulant.
Aujourd’hui est donc le dernier trajet en bus pour déposer les effectifs à Newark NJ. Nous, Rachid, Christian et moi devrons après cela retourner à Cherrymont Farm pour faire les papiers de la vente officielle, déposer le bus, puis rejoindre les autres à Newark. Nous nous déplacerons avec des mini van de location dans les rues de New York, nous libérant de la charge d’un bus de plus de 4 m de haut et 12 de large, pas facile à manœuvrer même dans les larges avenues de la ville.
Dans l’air flotte une envie de finir en beauté, new york va nous donner l’occasion de faire résonner notre fuckin french funk machine une dernière fois sur le territoire américain.
Ces trois derniers jours vont aller très vite, ceux dont le départ est avancé préparent déjà armes et bagages, l’attention commence à se porter sur le vol retour.
Les rencontres faites sur la route nous relancent par e-mail pour venir profiter de ces derniers concerts tandis que la tentation de regarder en arrière pointe son nez.
Récits d'aventures
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