Reading, bohemia forest

Une colline couverte de grands arbres, des chèvres, poules, chiens entourent une maison plus proche de la roulotte que des gentils pavillons croisés a Minneapolis ou à Cleveland. Nous sommes donc à Cherrymont farm à Reading.

Patrick vieux bonhomme entre bohème et fermier est le maitre des lieux, accueillant, ouvert et content de recevoir 20 musiciens.
Patrick parle français, mange du houmous, dit bonjour en arabe et ne boit pas du vin moyen.

Nous dormons repartis dans les dépendances de la maison parsemées dans la foret au cœur de laquelle nous sommes coupés de la vie citadine mais pas du bruit d’une autoroute proche produisant le fond sonore facilement couvert par les gazouillis d’oiseaux.

Hier soir nous honorons notre partie du contrat concert contre hébergement en donnant deux heures de musique devant une assemblée de copains et de voisins. S’en suit une tablée de 40 convives autour de mets giboyeux préparés par les doigts de fée de Al. Biche et chevreuil se bousculent dans nos assiettes. Inédit et délicieux.

Un gâteau d’anniversaire psychédélique permettra d’honorer les 50 ans de Mitch, les 25 ans de Nina et les 32 de Boris. Seule Nina aura la chance de planter sa tête dans le gâteau avec l’aide insistante de Pierre, fils de Patrick et freaky freak à part entière dans la pure tradition de New Orleans.

Nous finissons la nuit à danser, chanter, jouer et pour certains a regarder le soleil se lever sur cette dernière journée à Reading avant d’aller a Washington.

Aujourd’hui, on parle de répétition pendant que Jeff donne de la guitare en faisant chanter tous les aristochats du boulba, pendant que Moon immortalise le moment et que de sous notre arbre à l’ombre nous finissons ce message et mon café.