New York dernière

Comment revenir au source de l’alterno en plein Brooklyn ?

Réponse : contribuer avec un petit marching à la fete de quartier organisée par le collectif Madagascar façon do it yourself, puis faire un tour au Rubulad, le squatt qui depuis 10 ans survit contre police et marée, voisins et vents.

Rubulad, un décor qui coûterai trop cher en imagination à monter pour n’importe quelle production, un dédale de pièces colorées, décorées communiquant par des portes, des fenêtres, des escaliers, des echelles. Les gens sortent et entrent par les ouvertures, dansent, discutent, chantent dans les multiples ambiances posees par les DJ ou les groupes live. Sur la terrasse du bâtiment avec vue sur les toits de Brooklyn, on propose un film de Chaplin sous une lune qui ne laisse voir qu’une moitié timide de sa pâleur.
La thématique de la soirée est la fin de la TV telle qu’on la connaît, a l’entrée chacun a droit a son serre tête fait main avec deux antennes.

Rapidement nous allons mettre en route un set d’une heure dans une salle bondée de garcons et filles fermement decider a faire la fete et en avoir pour leur 15 dollars.
Chaque fin de morceau est une explosion du public, et pour nous une dose supplémentaire denergie pour envoyer le morceau suivant.

Nous profitons du lieu mais ne pourrons pas en découvrir tout les coins et curiosités car, vers 02h du matin surgissent les men in blue; mauvaise descente offerte par le NYPD appelé par le voisinage pour faire cesser ce qu’ils appellent du bruit, ce que nous appellons de la musique.
En une heure, le lieu est donc sterilisé par la police, douche froide en pleine fête. Depuis 10 ans, ce jeu de chat et souris entre les autorites et le Rubulad peux aller de la simple évacuation comme hier à l’arrestation ou saisi du matériel. On ne partira pas frustrés pour autant car notre concert à fait effet.

Nous nous retrouvons tous sur le trottoir de Flushing Avenue, cordialement sortis par les cordiaux agents du silence. Nous avions prévu de se séparer pour que chacun puisse aller prendre son avion après le deuxième set prévu a 03h, mais il faudra opérer cette séparation vite, bien et surtout tout de suite. On organise le ramassage des bagages avec le van aux différents endroits où nous logeons, puis rendez vous le lendemain à l’aéroport JFK pour le gros de la troupe. Deux d’entre nous partent sur le champs finir la nuit à l’aéroport attendre leur vol prévu assez tôt le matin et je partirai de mon côte le soir depuis Newark dans le New Jersey.

Ce passage à New York aura été bénéfique tant pour les musiciens que nous sommes que pour les voyageurs que nous nous découvrons.

Dernier billet du carnet de route America Boulba rédigé sur le territoire américain, je serais le premier arrivé, le 17 avril, et le dernier parti avec le même sentiment que tous les autres : on l’as fait et on l’as bien fait cette tournée nord americaine. J’ajouterai, what’s next?